les enfants de malingo

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vendredi 8 novembre 2013

Notre arrivée en Haïti

04/11/2010 à 15h08

Port au prince

Notre arrivée à Port au Prince se fait de nuit. Nous débarquons dans un hangar en guise d'aéroport et sous des trombes d'eau! 
A notre arrivée, Malingo n'est pas là, son véhicule est en panne. Sur les conseils des Haïtiens, nous décidons de nous réfugier au commissariat le plus proche.
Entre temps, on nous ponctionne quelques dollars pour pousser le chariot bien chargé et téléphoner 2 mn sur un portable! mais nous ne nous étonnons pas, habituées l'une comme l'autre à voyager un peu partout dans le monde.

Une heure et demi après, nous apprenons que la première nuit se fera en ville car le chauffeur de la voiture et Malingo sont toujours au garage, quelque part près de Port au Prince...
Un cousin  de Malingo vient nous chercher, suivi par un voisin pour transporter les bagages qui ne rentrent pas dans la première voiture. Nous voilà partis sur les "routes" de la capitale, direction la maison du cousin qui nous a proposé gentiment de nous héberger pour la nuit.

On ne voit rien de la ville, nous sommes juste "ballotées" par les trous, les montées et les descentes. Nous pénétrons dans les méandres de la ville haute, par des ruelles pleines d'ornières, ravinées par les pluies récentes et abîmées par le séisme de janvier.
Nous arrivons enfin à la maison, exténuées. C'est une habitation en parpaings, avec seulement une chambre et une pièce principale, qui abrite 4 personnes. Nous demandons à nous rafraîchir un peu et la tante qui nous accueille nous emmène à la "salle de bain": un réduit noir sans lumière avec cuvette remplie d'eau de pluie et une écuelle pour s'asperger. Notre portable fera office de lampe de poche et nous garderons nos tongues pour ce rafraîchissement bien mérité!

La seule et unique chambre sera la notre. Nous sommes gênées mais rassurées de pouvoir récupérer sur un vrai lit! la tante et les cousins dormiront à même le sol dans un minuscule couloir ouvert qui mène vers à la rue.
Les deux matelas superposés sont mouvants et leurs entrailles servent de rangements pour leur vêtements. Les murs sont envahis de sacs, les chaussures sont pendues à de pauvres clous! Un tapis poussiereux mais balayé régulièrement résiste au temps. Nous tuons une énorme araignée avant de sombrer toutes les deux dans un profond sommeil en pensant que nous n'aurons pas vu les enfants ce soir.... mais surement demain.

Nous nous réveillons aux aurores tout comme nos hôtes qui déjà s'agitent, se douchent, repassent sur le lit... Nous sommes sans nouvelles de Malingo qui doit arriver vers 8h. Il arrivera en fin de matinée. Nous partons enfin pour les Cayes...

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